La discipline d’après Jean-Marie Delire

La DISCIPLINE

(impossible sans punition)

d’après Jean-Marie Delire (ex-instituteur, ex-directeur, formateur)

(Il s’agit d’une synthèse « subjective » de la formation en deux jours de ce 7 octobre 2005)

(En bleu, les informations communiquées par monsieur Delire)

La DISCIPLINE répond à 3 besoins fondamentaux :

 

1) Besoin de sécurité : Je suis chez moi, je me sens bien, je suis aimé et je suis protégé contre les agressions.

 

2) Besoin de limites : Je sais ce que je peux et ce que je ne peux pas faire.  Le NON est une frontière (et non un rejet)

 

3) Besoin de grandir : La discipline me permettra d’apprendre et de m’épanouir.

 

CLASSER en LOIS – REGLES – PRODEDURES

Lois = Les 4 interdictions les plus importantes, les plus graves, les plus sanctionnées

Règles = Les interdits moins indispensables

Procédures = Les comportements qui font l’objet d’apprentissage, d’éducation

–>Pour bien éduquer

1)      Ne pas radoter, ne pas répéter toujours la même chose (« Cause toujours, tu m’intéresses !)

a)      Installer des procédures.  Je prends le temps de montrer comment et pourquoi on fait les choses.  On le montrer quelques fois.

b)      Après plusieurs fois, il faut agir et trouver une « conséquence logique »

2)      Les gestes et faits de l’adulte doivent être PRÉVISIBLES.

On peut utiliser le temps : « Dans 15 minutes, tu feras cela. »

3)      Accepter les conflits inévitables dans une relation.

Apprendre à résoudre un conflit (= force et sécurité) ET apprendre aux enfants à régler un conflit (= outil très utile pour toute leur vie)

4)      Repère fixes : en maternelle, une seule loi : ne jamais frapper.

 

5 conditions pour qu’une loi fonctionne :

1)      L’enfant doit les connaître par cœur.  Il faut donc en avoir peu (maximum 4) et les enseigner.

2)      Elles doivent être APPLICABLES.  Exemple : Il est impossible de légiférer « Il est interdit d’être grossier. »

3)      Il faut prévoir des SANCTIONS qui doivent être connues par cœur. On ne peut sanctionner que lorsqu’on en a la certitude.  Dès qu’il y a un doute, on ne sanctionne pas.  Ne sanctionner que ce qui est VOLONTAIRE.

4)      La sanction doit être AUTOMATIQUE.  Il n’y a pas d’exception et pas d’excuse.  On sanctionne et ensuite, on discute et on aide à résoudre le problème.

5)      La sanction n’est pas donnée par l’enseignant qui voit le délit (comme un juge qui sanctionne ce que le policier a vu).

Enfreindre la LOI, c’est très très grave.  L’enfant attend son jugement = symbolique.

Les 4 LOIS de l’école (choisies en école)

1)      Il est interdit de frapper.  Je ne peux jamais frapper.

2)      Je ne peux pas (jamais) quitter l’école sans autorisation.

3)      Je ne peux jamais être impoli avec les adultes de l’école.

4)      Je ne peux jamais voler ou abimer volontairement les objets des autres ou de l’école.

SANCTIONS pour les LOIS

1ère fois : Avertissement OFFCIEL :  cartons rouge « Avertissement officiel.  4 lois. Votre enfant a enfreint la loi n°… . Il se voit donc attribué un avertissement officiel. En cas de récidive, … » Signer + cachet

2ème fois : (à inventer) …

3ème fois : (à inventer) …

4ème fois : (à inventer) …

5ème fois : Renvoi définitif de l’école.

–>

  • Se référer au code civil pour choisir ses lois et ses sanctions.
  • Laisser ses sentiments et ses préjugés de côté et travailler avec la raison, avec la tête.

Exemple d’activité : « Choisissez le meilleur ami, compagnon de la classe.  Pourquoi est-ce lui ?  Qu’est-ce que vous appréciez chez lui ?  Cela permet de lister tous les critères de ce qu’il faut être pour être apprécié.  Et cela contredit les préjugés.

  • Sanctionner l’acte et non la personne.  L’enfant n’est pas un voleur mais il a volé.
  • Si l’enseignant parle agressivement, l’enfant répond agressivement.  Si l’on respecte l’enfant, on sera respecté par l’enfant.
  • On a la même valeur qu’un enfant, mais on a une autre fonction.
  • Jusqu’en 1ère, on joue à la bagarre, les coups ne sont pas volontaires, l’enfant est égocentrique, il ne faut pas sanctionner (comme une infraction à une LOI) ( ???? Et pourquoi la seule loi en maternelle doit être « Il est interdit de frapper » ?)
  • En 2ème primaire, il sort de l’égocentrisme, il veut appartenir à un groupe.  Repérer les coups volontaires et involontaires.
  • Dès la 3ème primaire, les coups sont volontaires ; il n’y a plus de discussion ; c’est l’âge de la raison.  On ne peut pas jouer à se battre.  Quand on se bat, cela va mal se terminer.

 

(À suivre… lors de la deuxième journée de formation.)

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La formation sur le respect  de Jean-Marie Delire qu’a reçue notre école présente beaucoup de similitudes avec les pistes de madame Nickels (ex-institutrice, ex-animatrice,…, ex-directrice du SEDEF).  Quelques différences subsistent néanmoins.  Si vous voulez les découvrir, cliquez sur le lien suivant : La discipline d’après Ketty Nickels

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