Doubler son année, est-ce utile ?

 

La réussite d’un enfant en difficulté (et donc le bénéfice d’un redoublement) dépend souvent de la motivation de l’enfant à progresser, à apprendre, à comprendre, à réussir.

Et cette motivation dépend de plusieurs facteurs :
– Ambiance de classe
– Relation enfant-enseignant
– Déculpabilisation de l’erreur
– Encouragements (confiance dans les capacités de l’enfant)
– Aide et accompagnement adéquat
– Variation des stratégies d’apprentissage
– Activités motivantes et fonctionnelles
– Activités qui privilégient la compréhension plutôt que l’application de trucs
– …

Si ces conditions sont réunies, un redoublement peut être bénéfique.

Mais voici néanmoins un exemple en défaveur du redoublement  :
L’année passée (en 2005-2006), une élève de 5e était en échec dans beaucoup de branches.  Je décide de la faire doubler (ayant déjà eu deux expériences positives).  Étant donné que j’ai une 5-6, je lui dis que si je vois en septembre, qu’elle est capable de suivre les exercices de 6e, je lui permettrai de suivre les exercices de 6e.
Effectivement, je constate en septembre une amélioration de sa compréhension des concepts, de sa logique.  Elle réussit ses examens de fin de 6e avec 72 % en français et 64 % en mathématique.
L’exemple semble se reproduire cette année avec un autre élève.

Je pense donc qu’il faudrait privilégier les classes doubles et que celles-ci permettraient d’éviter plusieurs redoublements « inutiles ».

 

Quand le redoublement scolaire est-il utile ?  (27/6/2018)

  1. Si l’on est certain que l’enfant ne perdra pas son temps en revoyant des choses qu’il connait.
  2. Si l’enfant a des grandes lacunes ET en math, ET en français (et en éveil) ?
  3. Si l’enfant conserve ses lacunes au 1er septembre. Un bilan supplémentaire devrait être fait le 1er septembre, après deux mois de congé. J’ai déjà connu de grandes évolutions entre le 30 juin et le 31 aout qui a permis à une élève de passer alors qu’il était prévu qu’elle double. Une sorte « d’examen de passage » peut donc éviter certains redoublements.
  4. Si l’on est à la fin d’un cycle (P2 – P4 – P6)
  5. Si l’on est dans une classe simple.

Le redoublement peut redonner confiance à l’enfant qui a un peu d’avance sur les nouveaux élèves et se retrouve en situation de réussite lors des exercices et des évaluations.

Mais attention au redoublement abusif…

 

Bruno Dobbelstein

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