Le recours à la « force »
Fait produit aux États-Unis et relaté dans les journaux :
« Un matin, une jeune fille de 14 ans est arrivée à son collège, dans l’Ohio, habillée avec un décolleté très plongeant, et un jean très taille baisse qui étaient, paraît-il, hors code vestimentaire.
Le proviseur lui a alors demandé de mettre un grand tee-shirt mais elle a refusé à plusieurs reprises. Le proviseur a ensuite appelé sa mère, qui est venue à l’école avec des vêtements de rechange. La fille a encore refusé de se changer.
Finalement, le proviseur a appelé la police locale, qui a embarqué l’adolescente à la petite préfecture de la ville : elle est restée dans une cellule jusqu’à ce que sa mère ait terminé sa journée de travail.
On a l’impression qu’envoyer les enfants en prison pour des raisons de discipline est devenue monnaie courante aux Etats-Unis…«
Le ou la journaliste semble choqué(e) par cet événement. Moi, ce qui me choque le plus dans cette affaire, c’est le refus obstiné d’obtempérer à une règle préétablie de l’école et rappelée par le proviseur, puis par sa mère, puis par la police.
Je pense à mes enfants à qui je donne parfois une fessée lorsqu’ils refusent de suivre une injonction répétée (donnée parfois pour leur propre sécurité).
Le fessée reste pour moi un moyen utile utilisé comme dernière solution pour montrer à MES enfants qu’ils ne doivent plus recommencer.
Si je suis pour la fessée (comme DERNIERE solution avec ses propres enfants), je suis contre tout autre(s?) châtiment(s?) physique(s?) tel(s?) que tirer les oreilles, donner une baffle, taper sur la tête,… qui humilie(nt?) et peuvent avoir des conséquences physiques dangereuses.
Une punition non physique peut parfois être plus sadique et plus traumatisante qu’une fessée.
À l’école, si les châtiments corporels sont à juste titre interdits, il faut parfois recourir à la force pour empêcher une enfant de sortir de l’école, pour faire sortir d’un local un enfant qui « pique une crise » et se roule par terre, pour faire avancer un enfant qui refuse d’aller chez la directrice.
Le refus de certains adultes de recourir à la fessée ou à la force (sans coups) est une des raisons qui, pour moi, contribue à l’expansion des enfants-rois.
Au plaisir de lire votre avis sur le sujet.
Bruno Dobbelstein
instituteur primaire