Suite à un entretien en juillet 2003 avec madame Ketty Nickels, présidente du SEDEF, concernant la discipline, celle-ci m’a conseillé, m’a proposé de donner comme punition la retenue durant laquelle l’enfant devra s’ennuyer.
Après y avoir réfléchi, je trouve cette idée très judicieuse, originale et éducative.
En effet, si la punition consiste à travailler, à copier, à apprendre, l’enfant considèrera ces activités comme des punitions durant toute sa vie, durant toute sa carrière scolaire.
Par contre, si la punition consiste à s’ennuyer (interdit de lire, de dessiner, de travailler, de s’occuper, de dormir, de discuter, de jouer, de copier…), l’enfant considèrera l’inactivité ennuyeuse comme une punition et cherchera durant « toute sa vie » à ne pas s’ennuyer, à être actif (mentalement ou physiquement). Nous en ferons ainsi peut-être des travailleurs plutôt que des personnes aimant la passivité.
Lorsque j’ai annoncé à l’élève que sa punition durant la retenue était de s’ennuyer, celui-ci « a râlé » et m’a dit qu’il préfèrerait encore copier une page du dictionnaire. « Preuve » que cette punition semble efficace et éducative.
Bruno Dobbelstein