La coupe d’Europe de football espoirs vient de se terminer durant ce mois de juin 2007. J’ai pu assister à deux matchs de l’équipe belge et j’ai été agréablement surpris par deux éléments :
– Le fair-play et l’engagement des joueurs sur le terrain. Les joueurs montraient vraiment un engagement total, sans calcul, sans compter, sans brutalité.
– Le fair-play dans les tribunes avec des supporters des deux équipes mélangés (du jamais vu). J’ai vu par exemple des supporters belges crier et sauter de joie avec des supporters hollandais assis juste à côté d’eux (et inversement). C’était magnifique !
Mon père m’avait déjà dit que dans le temps (il y a 10 ans), ce mélange était toujours d’application. Il m’a raconter des finales de coupe de Belgique où il était assis à côté d’autres supporters de l’adversaire et qu’il n’y avait jamais de problèmes. Et aujourd’hui, ce n’est plus agréable d’aller voir un match. Des policiers sont obligés d’encadrer des groupes de supporters. Les tribunes sont séparées et des supporters s’envoient des noms d’oiseaux, des gestes déplacés et des projectiles.
Je suis persuadé que c’est dans ce mélange que se trouve la solution pour éradiquer la violence dans les stades. Pourquoi ?
1) Enfermer des groupes « homogènes » dans des cages ne peut que faire monter la violence entre les groupes.
2) Assister à un match avec un supporter d’une autre équipe à côté de soi, c’est se forcer à accepter et tolérer les différences d’opinions, c’est rencontrer et apprendre à connaitre l’autre pour le considérer comme un être humain.
Donner l’occasion de rencontrer l’autre, de lui parler, c’est apprendre à le connaitre. Et on ne fait pas « la guerre » avec des gens que l’on connait mais bien avec des inconnus.
3) En Angleterre, tous les matchs se déroulent sans grilles et les supporters se trouvent à quelques mettres des joueurs sans qu’il n’y ait jamais de problèmes.
C’est en fait le principe de « liberté encadrée » (voir rélfexion précédente)