Les explications ci-dessous proviennent :
– de mon expérience de joueur (28 ans)
– de mon expérience d’entraineur (2 ans)
– de mes observations des entrainements provinciaux et régionaux de mes enfants
– de mes observations de joueurs professionnels (sur internet)
1) Travail à blanc, sans balle
Un principe de base pour apprendre le bons gestes et les bons déplacements, est de le répéter à blanc, sans balle.
En effet, il est impossible de le faire avec un balle si on est pas capable d’abord de le faire dans le vide.
Répéter le bon geste dans le vide, permet de pouvoir le faire après avec une balle.
2) Position dynamique, pointe des pieds et déplacements
On a beau avoir un bon geste, si le corps et les jambes sont mal placées, la balle n’ira pas sur la table (et le geste ne pourra pas être effectué correctement) !
La position et les déplacements sont donc un PRIORITÉ dans l’apprentissage du tennis de table. Il faut habituer les joueurs à penser aux jambes avant de penser au geste !
Entre chaque échange, fléchir les genoux pour se préparer à se placer.
3) Le panier de balles pour systématiser
Avantage du panier de balles :
– un maximum de gestes en un minimum de temps
– répétition très rapprochée du geste –> meilleure systématisation
– distribution régulière de balle au même endroit –> meilleure systématisation
– vitesse de réaction, les balles peuvent être envoyée plus rapidement que dans un échange
– accélération sur toutes les balles : le joueur peut accélérer et jouer fort sur toutes les balles sans être pénalisé par un retour trop rapide de la balle
– très important pour les débutants pour travailler les gestes AVANT les déplacements
4) Le jeu libre pour le toucher et le plaisir !
Le jeu libre, les matchs,… permet non seulement de prendre du plaisir, mais en plus de développer le toucher de balle, la souplesse du poignet, le jeu dans toutes les positions.
5) Compter les échanges
pour motiver, pour avoir des objectifs à atteindre et à dépasser
La répétition du même mouvement peut être monotone et peu captivante.
Pour augmenter l’intérêt et le plaisir de s’exercer, il faut proposer de compter les échanges en essayant de battre ses records.
6) S’échauffer avec raquette
Plutôt que de faire courir (dans le vide), faites-les s’échauffer avec leur raquette :
– exercices de déplacement à blanc (sans balle)
– exercices de déplacement en demi-volée (pour éviter les mouvement brusques du topspin à froid)
Avantage de l’échauffement avec raquette :
– gain de temps sur le temps d’entrainement
– échauffement qui sert en même temps à la maitrise du ping
– échauffement plus motivant pour les joueurs
7) Transformer les exercices en jeux ou en match
pour augmenter la motivation, et donc l’efficacité de l’exercice
8) Alterner la force des adversaires :
L’idéal étant de jouer tout le temps contre plus fort,
il n’est pas possible d’appliquer ce principe avec tout le monde.
Pour équilibrer le temps de chacun, il faut jouer 1/3 du temps contre moins fort, 1/3 du temps contre le même niveau, 1/3 du temps contre plus fort.
Pour cela, je propose les tournantes en parallélogramme comme le schéma ci-dessous :
cliquez sur les images pour les agrandir
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9) Si vous jouez contre moins fort, faites des exercices !
En exercice, en plaçant toujours la balle au même endroit,
jouer contre un moins fort permet de continuer à apprendre et à progresser.
Il faut donc simplifier la tâche de votre adversaire moins fort,
tout en compliquant votre tâche à vous !
10) Quantité d’entrainements et de matchs
Les jours de matchs et de tournois compte comme entrainement !
1X semaine = pas de progrès
2X semaine = progrès lents
3X semaine = progrès moyens
4X semaine = progrès rapides
5X semaine = progrès très rapides (attention dégout)
6X semaine = ATTENTION DÉGOUT, épuisement et formation du corps durant la croissance !
7X semaine = ATTENTION DÉGOUT, épuisement et formation du corps durant la croissance !
Je conseille donc 3 entrainements par semaine + matchs (+ tournois ou 4e entrainement)
Personnellement, je me suis souvent entrainé 3 fois par semaine et cela m’a permis d’une part de progresser et d’autres part, de garder le gout pour le tennis de table (sans overdose).
Dans ces 3 (à 4 entrainements), il faut garder un entrainement libre pour maintenir le plaisir, la liberté et la spontanéité du jeu tout en développant le toucher de balles (et la souplesse du poignet).
Pour augmenter sa progression, jouer les compétitions contre plus forts (et accepter de perdre beaucoup de matchs pour progresser) !
11) Apprendre à réfléchir sur ses erreurs et défaites !
À chaque balle, point et match perdus, chercher à comprendre pourquoi on a perdu et ce qu’il aurait fallu faire pour réussir et ne pas rater.
Perdre ne sert à rien si on ne réfléchit pas aux raisons de la défaite
à suivre…
Description des gestes techniques
Topspin coup droit
Préparation du geste :
– Plier la jambe d’appui
– Tourner le tronc en arrière
– Détendre le bras : plus la balle est lente, plus il faut tendre le bras et agrandir le geste pour donner un maximum de puissance et d’accélération
Lorsque la balle arrive vite, on peut garder le bras fléchi et utiliser uniquement le tronc et l’épaule pour contrôler et renvoyer la balle.
– (éventuellement reculer le poignet)
Geste :
Utiliser simultanément :
– La poussée de la jambe d’appui
– la rotation du tronc
– la rotation de l’épaule
– l’accélération de l’avant bras
– éventuellement une petite accélération du poignet
Topspin revers
– Comme le lancement d’un frisbee
Préparation du geste :
– Avancer (légèrement) l’épaule et le coude
– Poignet plié (pas trop)
– fléchir légèrement la jambe d’appui
Geste
– faire pivoter le coude
– légère rotation du tronc et de l’épaule
– légère poussée sur sa jambe d’appui
– accélération du poignet
– terminer le mouvement vers l’endroit où l’on souhaite placer la balle
à suivre…
Au plaisir de lire vos commentaires et autres propositions (conseils)
Bruno Dobbelstein
écrit le 4 mars 2012